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Papiers japonais

lun. 29 juin

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https://www.instagram.com/loeveandco/

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Papiers japonais
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Heure et lieu

29 juin 2020, 10:00

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À propos de l'événement

Semaine 12: Papiers japonais

Le dessin comme l’architecture naissent d’abord de la lumière. La définition de Le Corbusier: L’architecture est le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière peut tout autant s’appliquer au dessin, dontl’ombre est la matière première.

Dans son Éloge de l’ombre, paru en 1933, l’écrivain Jun'ichiro Tanizaki défendait une esthétique japonaise de la pénombre: Je crois que le beau n’est pas une substance en soi, mais rien qu’un dessin d’ombres, qu’un jeu de clair-obscur produit par la juxtaposition de substances diverses. De même qu’une pierre phosphorescente qui, placée dans l’obscurité émet un rayonnement, perd, exposée au plein jour, toute sa fascination de joyau précieux, de même le beau perd son existence si l’on supprime les effets d’ombre.

À l’opposition entre lumière et ombre correspond strictement celle entre plein et vide. Mu, le vide, est un concept étroitement lié au bouddhisme zen, un des fondements des do, les voies de réalisation. Ainsi, tout l’art japonais est sous-tendu par l’idée que le vide façonne littéralement le beau: dans le kado(ikebana), les végétaux sont sublimés par lui; il en va de même pour le chado, voie du thé, qui se pratique dans un pavillon dépouillé que l'on surnomme demeure du vide, et dans le shodo, voie de la calligraphie, où il est paré d’autant de signification que les traits du pinceau.

L'art contemporain japonais entretient des relations complexes avec la création internationale. Si la plupart des artistes qui le façonnent ont évolué au sein des différentes avant-gardes occidentales de l’après seconde guerre mondiale, leur travail semble toujours marqué par la puissance des traditions japonaises, la présence oppressante d'un environnement urbain dense et, surtout, les nombreux traumatismes subis par le Japon contemporain (défaites militaires, bombardements atomiques, catastrophes naturelles).

Considérés par les spécialistes comme étant à l'origine de la quête identitaire de la nouvelle scène artistique japonaise, les mouvements Gutaï, dans les années 1950 et 1960, puis Mono-ha, dans les années 1960 et 1970, ont cherché, comme les avant-gardes occidentales, à dépasser la problématique de l’art, et à faire table rase de ses moyens traditionnels. Leurs représentants ont élaboré des réponses originales à la mise en crise profonde de la relation entre l’individu et son environnement, question majeure des pratiques artistiques contemporaines.

Autodidacte, Tadao Ando vient pour la première fois en France, en 1965, à bord du Transsibérien, justement pour rencontrer Le Corbusier. Dessinateur compulsif, c’est sur le papier que naissent d’abord les volumes de béton brut, ces cubes, sphères ou cylindres qui s’animent ensuite dans l’espace grâce à de savants jeux d’ombre et de lumière.

Intégré en 1963 dans le groupe Gutaï, Takesada Matsutani expérimente constamment; ses recherches sur la matière organique et ses liens avec le spirituel accompagnent sa recherche d’une image intérieure marquée par le shinto et le bouddhisme. Son style évolue de manière très personnelle, l’expérience sur la matière organique ouvrant sur un travail métaphysique à propos de l’espace et du temps.

Nobuo Sekine est un des piliers du mouvement Mono-ha, qui explore l'interdépendance entre les matériaux naturels ou industriels et l'espace environnant. Son intervention Phase-Mother Earth est considérée comme l'acte de naissance du mouvement: en 1968 à Kobe, il extrayait du sol, sans autorisation, une tour cylindrique de grande taille en terre battue, et la plaçait à côté du trou cylindrique laissé dans le sol par cette même forme. Outre le croquis préparatoire à cette œuvre fondatrice, l’exposition présente d’exceptionnels grands dessins liés à ses interventions monumentales de la série Phase of Nothingness, présentée à la Biennale de Venise en 1970.

Issu d’une famille de musiciens traditionnels, Kumi Sugaï arrive à Paris en 1952 et intègre rapidement le groupe des peintres informels. D’un matiérisme à la jean Dubuffet, il évolue rapidement vers un langage graphique de signes où graphisme et couleurs fusionnent pour créer des formes rythmiques évoquant des folkloresabstraits, dialoguant autant avec l’Op Art naissant qu’avec l’ancestrale science héraldique.

Diplômé du département des Beaux-Arts de l’Université de Kobe en 1969, Keiji Uematsu est également lié à la philosophie Mono-ha. Ses sculptures associent des volumes géométriques (cône, spirale…) dans de fragiles constructions qui agrègent souvent pierre, cuivre et bois, avec le désir de créer une œuvre au sein de laquelle l'absence d'un unique élément ferait écrouler la structure dans son ensemble, l'existence invisible des choses et leur lien entre elles, comme un cosmos.

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